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Au commencement...

Déja, pour bien comprendre ma démarche, il faut envisager l'idée, difficile pour tout fan de BD qui est accroché à ses vieilles références, que je suis un des meilleurs dessinateurs du monde. Ben oui... Ravi de l'apprendre aux novices qui ne l'ont pas encore compris. Et je suis prêt à le prouver en relevant absolument n'importe quel défit graphique qu'un pro me lancerait dans n'importe quel style, je dessinerai mieux que lui. Et si, à mon tour je lance un défi à ce dessinateur suicidaire, il se ridiculisera. Mais ça, c'est dans l'hypothèse où je me soucierais du regard des autres, ce défi n'aurait pour seul but que de m'assurer une image solide aux yeux de novices émerveillés... (soulagement des dessinateurs pro du monde entier !) Mais je ne suis ni gourou, ni coquet, il faudra donc bien se contenter de mes affirmations. Et du haut de ma technique, j'affirme aujourd'hui que je suis au sommet du graphisme mondial. Tenez-vous le pour dit !

Trop à l'étroit !

Les affaires reprennent ! Je retrouve mon inspiration. J'ai discuté ce matin avec un ami "gros" que je tatouais... Et nous avons refait le monde, c'était bien ! Il est photographe amateur, et il me disait qu'on n'a pas besoin du regard des autres pour créer, selon lui. Moi je ne sais pas, je créé depuis l'age de 18 ans pour trouver un compromis entre mon envie de tout révolutionner et les attentes des éditeurs, puis des libraires, puis du public.. Sans réel impact pour autant ! Et pourtant, j'ai la sensation de trouver des trucs fondamentaux, trucs dont tout le monde se fout royalement, entre-nous. C'est dur de se savoir tellement fort, et de ne susciter que peu de réactions ! La raison voudrait que si je constate une telle désinvolture des gens vis à vis de mes recherches, je m'incline et admette que ce que je cherche, et trouve parfois, est tout simplement bidon... Et pourtant je ne peux m'y résoudre, je suis certain d'être dans le vrai. Ce qui est certain, c'est que le regard des autres est trop étroit pour moi, je ne peux plus négocier avec ça. Je vais donc en sortir, et tenter de m'en branler comme de l'an 40 (encore que l'an 40 peut toujours m'intéresser). Je vais distiller mon savoir, avec humour et mon infinie sagesse, et je ferai grandir avec moi ceux qui veulent bien grandir ! Et je rirai de moi, avec ceux qui me trouvent con. Enfin, j'ignorerai ceux que mon travail indiffère (ça va faire du monde à ignorer !).